Le compromis de vente constitue un véritable engagement entre l’acheteur et le vendeur.
C’est pour cette raison que l’on parle d’un « avant-contrat » qui lie les deux parties engagées, à l’exception d’une
rétractation
de la part de l’acquéreur, si celle-ci intervient dans le délai légal.
Peut-on annuler un compromis de vente ?
La loi prévoit un délai de 10 jours à l’acquéreur pour se rétracter dans le cadre d’un achat sur un immeuble dont l’usage
serait
exclusivement l’habitation, neuf ou ancien.
Si la rétractation respecte ce délai, aucune justification n’est demandée à l’acheteur et aucune pénalité ne pourra lui être
imposée. L’acquéreur se rétractant doit manifester sa décision dans une lettre adressée en recommandé avec avis de
réception.
L’acquéreur s’étant rétracté dans le temps, le compromis de vente est donc annulé et les sommes versées doivent lui être
restituées
dans un délai de 21 jours à compter du lendemain de la date de rétractation.
Et après le délai de rétractation de 10 jours ?
Si la rétractation intervient après le délai légal de 10 jours, l’acquéreur peut encore annuler son achat, si tant est que
le compromis de vente mentionne des conditions suspensives, notamment des conditions suspensives d’obtention de crédit
dans le cas où la banque refuserait la demande de prêt immobilier. Dans ce cas, l’acquéreur peut récupérer son dépôt de
garantie.
La clause suspensive d’obtention d’un crédit immobilier est obligatoire au sein d’un compromis de vente depuis 1979. Par
ailleurs, l’acquéreur dispose d’un délai d’un mois après la signature du compromis pour effectuer une demande de prêt et
de 2 mois pour notifier l’offre de la banque.
Parmi les autres conditions suspensives qui peuvent être mentionnées :
- l’impossibilité de vendre son ancien logement au préalable
- le fait qu’aucune collectivité locale ne puisse disposer d’un droit de préemption
- la constatation de vices cachés et l’existence de vices de consentement
En revanche, si l’acquéreur décide de se rétracter au-delà des 10 jours, sans raison valable, le compromis de vente peut
contenir une clause pénale amenant à l’annulation de la transaction et à l’indemnisation du vendeur.