Alençon. Depuis le déconfinement, les ventes immobilières en pleine forme !

Publié le 14/08/2020 à 15:54 • Mis à jour le 26/08/2020 à 18:54

Alençon. Depuis le déconfinement, les ventes immobilières en pleine forme !

Après deux mois à l’arrêt, les agences immobilières d’Alençon se réjouissent d’une bonne reprise. Les achats proviennent de locaux ainsi que de clients issus du bassin parisien. Mais beaucoup ne vont pas au bout des démarches.

« Le Covid ne nous a pas arrêtés », déclare Thomas Leheup, directeur de l’agence immobilière Citya Le Maître à Alençon. Dès le fin du confinement, le 11 mai 2020, la reprise a même été immédiate pour la majorité des agences de la ville.

La première cause ? Des signatures en nombre, laissées en suspens pendant le confinement. « Lorsqu’on achète une maison, il y a la négociation, le compromis, puis il faut deux ou trois mois avant que le notaire signe. Toutes les signatures qui devaient se faire avant le confinement sont arrivées en même temps, au mois de mai », explique le gérant.

Des acheteurs du bassin parisien

Un confinement qui a aussi décuplé l’intérêt des clients pour les petites maisons avec jardin. Jusqu’à séduire des acheteurs du bassin parisien. « C’est complètement nouveau, on n’en a jamais eu autant », se réjouit Christian Lair qui tient neuf agences reparties dans l’Orne. « J’ai un client qui vit à Montfort-l’Amaury dans les Yvelines, c’est déjà un peu la campagne. Il a pourtant vendu son moulin pour venir à Alençon. Les gens recherchent du calme, moins de pollution, mois de bruit », poursuit-il.

Les profils ? Majoritairement de jeunes couples aisés, des familles ou bien des préretraités. La plupart achètent en résidence secondaire « car ils ont continué à télétravailler après le confinement. Acheter à Alençon, à deux heures de Paris, c’était une solution pour des natifs de la région ou des gens qui y ont de la famille », indique un conseiller de l’agence Laforêt. « Certains souhaitent aussi s’installer définitivement. Ils cherchent alors une maison avec un grand terrain », complète Christian Lair.

« Certains n’avaient pas les moyens de leurs ambitions »

Les Franciliens sont plusieurs à avoir franchi le cap de l’achat. Mais les agences observent également une sursollicitation de cette clientèle sans réelle concrétisation. « Au mois de mai, on a eu plein d’appels de Parisiens qui voulaient s’installer à Alençon. On les a relancés puis très vite on n’avait plus de nouvelles… Certains venaient même visiter sans avoir le budget, comme une activité dans leur journée », témoigne Dylan Colasse de My Home immobilier. Christian Lair complète : « Beaucoup se sont amourachés pour une maison mais ont réalisé qu’ils n’avaient pas les moyens de leurs ambitions ».

Des locaux qui ont changé leurs objectifs

Le vrai « boom » des ventes provient finalement des locaux. « C’est un peu de la folie », s’enthousiasme même Thomas Leheup de Citya Le Maître. De janvier à août 2020, il a déjà doublé son chiffre d’affaires de l’année 2019. D’autres restent mesurés dans leurs propos. « Je ne parlerai pas non plus d’une tension sur le marché mais d’un changement de la demande intéressant pour nous. Beaucoup de jeunes couples souhaitaient déjà acheter, mais en appartement. Le confinement les a fait basculer sur des maisons avec jardin », estime Gérard Noyau. Lui, reste prudent sur ses chiffres. « Oui, on est en nette progression, mais attendons la fin de l’année pour voir si ce changement de comportement se pérennise. »


Source : Ouest France

Sur le même sujet