Chinon : après le confinement, les agences immobilières prises d'assaut !

Publié le 25/08/2020 à 15:02 • Mis à jour le 26/08/2020 à 18:51

Chinon : après le confinement, les agences immobilières prises d'assaut !

Depuis le déconfinement, les agences immobilières chinonaises sont prises d’assaut. Par des citadins avides de campagne, mais aussi des locaux.

Je suis blindée de chez blindée… Je ne vais pas me plaindre, mais je n’en peux plus ! Les mots sont signés Aline Chabot, après une énième journée qui aura pris des airs de marathon. En effet, depuis trois mois, la responsable de l’agence Nestenn immobilier à Chinon croule sous les demandes. « On n’arrête pas et on n’a que deux bras et deux jambes, rit-elle jaune. Je suis obligée de mettre la ligne de l’agence sur répondeur, parce que je passe la plupart de mon temps en rendez-vous. »

Après le confinement, « avoir un extérieur devient nécessaire »


Même son de cloche quelques centaines de mètres plus loin, sur le quai Jeanne-d’Arc. « Ça n’a pas arrêté des mois de juin et juillet, soutient Arnaud Nicolas Planchon, gérant de l’agence Citya. C’est un peu plus calme depuis deux semaines, mais le planning va se remplir à nouveau à partir de la fin du mois d’août. » Face à cette hausse d’activité, ce dernier vient même d’embaucher un nouveau négociateur en transaction. Signe que les affaires vont bon train. Et pour cause. Le premier gestionnaire de Chinon a vu doubler ses ventes d’été. « On était à 200 locations fin 2019. Là, on a rattrapé les mois d’inactivité. Mi-août, on avait dix locations d’avance par rapport à l’an dernier à la même époque, malgré les deux mois d’enfermement. » Outre les locations, ce sont les résidences secondaires, amenées à devenir principales dans un avenir plus ou moins proche, qui partent comme des petits pains.

« La résidence avec jardin n’est pas un effet de mode. Elle est principalement prisée des jeunes couples. Certains ont besoin de se réunir, de se revoir, poursuit Arnaud Nicolas Planchon, qui fait directement le parallèle avec la période de confinement au printemps. Deux semaines avant le déconfinement, on a vu sur les moteurs de recherche que notre nombre d’interactions avec les potentiels clients a triplé. » Des Parisiens et autres « citadins », principalement, « mais aussi des locaux qui étaient jusqu’à présent en appartement et traumatisés par l’enfermement du printemps », précise Aline Chabot. « On sent bien que tous les Parisiens originaires de Touraine n’hésitent plus à revenir durablement dans la région, rebondit Arnaud Nicolas Planchon. Avoir un extérieur devient vraiment un élément nécessaire. » Depuis quelques semaines, ce dernier a ainsi vu « des gens changer leur mode de vie du jour au lendemain, passant de cadre dans des très grosses boîtes de région parisienne à la fabrication de confitures ou à la création des sites internet pour vendre du bio ! » Le déploiement à venir de la fibre optique devrait accentuer la conquête des campagnes.

Lien de l'article : LaNouvelleRépublique.fr

Sur le même sujet