Les exceptionnels résultats de l’année 2021
2021 demeure la meilleure année sur le marché des transactions de logements anciens, avec un record de transactions qui a dépassé celui atteint en 2011. Le nombre de ventes s’élève en effet à un niveau historique (1 212 000 en août 2021). La location en France n’est pas en reste puisque les investissements moyens ont également augmenté. Des chiffres en hausse qui s’expliquent en partie par des taux d’emprunt extrêmement bas.
Que ce soit pour l’estimation d’un appartement ou pour fixer le prix du loyer, l’œil aguerri de l’expert immobilier vous sera bien utile. Il comprend mieux que quiconque les évolutions du marché immobilier.
Les logements anciens en hausse en province
Le prix moyen d’un appartement en France monte à 3 878 €/m² fin 2021. Les écarts dans les prix de l’immobilier peuvent cependant être importants. Sans surprise, les transactions se sont surtout conclues sur l’achat de maisons. Au 4e trimestre 2021, les hausses s’élevaient à + 9,1 % contre + 4,6 % pour les appartements sur un an. Le confinement a révélé les besoins de grands espaces et l’envie de jouir d’un jardin ou d’un balcon.
Les localités qui ont profité de cette tendance du marché immobilier sont situées à l’ouest sur la carte de la France : + 8 % pour les appartements et + 16 % pour les maisons. À Rennes, le prix immobilier a grimpé de 9,7 % en un an dans l’ancien.
Les régions qui ont réalisé les plus fortes progressions pour l’achat d’un appartement sont la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie, des départements proches du littoral. Pour l’achat d’une maison, la Nouvelle-Aquitaine a vu son prix de l’immobilier augmenter de manière significative (+ 20 % pour les villes de Biscarrosse, Saint-Pierre-d’Oléron et La Rochelle).
L’immobilier stable ou en légère baisse en Île-de-France
Fait nouveau, l’évolution du prix de l’immobilier est différente en Île-de-France. Alors que le marché de l’immobilier progresse en province, l’immobilier à Paris expérimente une légère décroissance. La tendance se vérifie essentiellement pour les appartements à Paris, car les ventes immobilières de maisons ont vécu, quant à elles, une augmentation semblable au reste de l’immobilier en France. D’autres villes connaissent une relative stabilité comme Bordeaux, où les prix de vente ont reculé de 0,66 % en l’espace d’un mois.
Des perspectives d’accalmie pour 2022
Après une évolution de l’immobilier record en 2021, on assiste depuis début 2022 à une baisse des volumes sur les achats, due aux incertitudes politiques et économiques.
Les causes de la fin de l’embellie
On assiste à une lente décrue des ventes sur les biens anciens. Logement et immobilier subissent le contrecoup de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine avec pour conséquences :
- une pénurie de certaines matières premières indispensables aux constructions neuves à corréler avec le prix des terrains ;
- une hausse de l’énergie ;
- une remontée des taux de crédit immobilier (1,27 % en avril 2022) et en parallèle une chute du pouvoir d’achat des ménages ;
- une durée de prêts qui allonge les années de revenus utiles pour accéder à la propriété (de 20 à 25 ans en moyenne) ;
- des prix à la baisse et quelques bonnes affaires à un prix bas de l’immobilier ;
- une augmentation des refus de prêts.
Une tendance qui perdure en faveur des villes de province
Les notaires notent une poursuite ascendante du prix moyen de l’immobilier pour mai 2022. De mai 2021 à mai 2022, le prix des maisons a grimpé deux fois plus vite (+ 9,9 %) que celui des appartements (+ 4,1 %).
Comme en 2021, la Bretagne (+15,7 %) et les Pays de la Loire (+11,7 %) restent les grands gagnants. Au 1er mai 2022, le prix à Rennes s’élève à 4 088 €/m² d’après les données immobilières de la FNAIM. Cela correspond à une augmentation de 0,5 % sur le dernier trimestre.
À l’inverse, à Paris et en proche banlieue, le rééquilibrage des prix se poursuit. Ainsi, la Carte Prix Immobilier des Notaires du Grand Paris fait état d’une relative stabilité dans le prix des appartements anciens (+0,9 %). Elle tranche avec la progression du prix des maisons (+5,7 %).
L’immobilier en France continue à bien se porter en 2022. La crise sanitaire a renforcé le désir des Français de quitter les agglomérations urbaines pour se mettre au vert. La qualité de vie prédomine sur les difficultés liées à la distance. L’accès facilité du télétravail intensifie cette évolution de l’immobilier. Ce sont d’ailleurs les biens dans les villes moyennes qui sont privilégiés dans nos annonces. Toutefois, l’évolution du prix immobilier devrait connaître une légère baisse avec l’augmentation des crédits bancaires.
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